Archive pour novembre 2009

26
Nov
09

il est interdit d’interdire….sauf quand on risque de se prendre une volée de bois vert

Bon la nouvelle saloperie de Liberation

Donc, on a entendu parler de la journée sans immigrés…qui est une notion assez vague puisque sont invités à se joindre  différents groupes.

«24h sans nous». «Nous» valant pour les étrangers vivant en France, les Français nés à l’étranger, ou de parents étrangers, mais aussi «tous ceux qui veulent protester contre la politique d’immigration».

Bon, donc on englobe tout le monde, légaux et clandestins...une journée sans clandestins…donc, Liberation élabore un scénario catastrophe…les cuisines des restaurants ne marchent pas, il n’ y a pas de soignants dans les hôpitaux, pas de profs dans les facs….

Ok alors je propose la journée sans immigrés…et puis on rend à l’État les dépenses sociales indues…j’imagine qu’il y aura moins de monde dans les commissariats…une journée tranquille pour les gardiens de prison…une journée pendant laquelle on n’entendrait plus les Cali et autres rebellocrates…une journée normale en somme dans un pays civilisé…

Bien évidemment, j’ai bien aimé les phrases de l’article telles que:

– «Notre ambition est de porter un changement de regard sur l’immigration. Montrer que les immigrés sont une richesse, que nous participons à la vie du pays et que le pays fonctionne avec nous»

– «Nous nous plaçons sur le terrain économique parce que tous les secteurs sont concernés. En France, un logement sur deux a été construit par des immigrés. 10% des chefs d’entreprise sont immigrés».

– « Pas de grand défilé prévu, mais des rassemblements dans des «lieux symboliques», des «déjeuners républicains», des concerts… Pourquoi le 1er mars? Parce que ce sera le cinquième anniversaire de l’entrée en vigueur du Ceseda (Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile) qui institue l’immigration choisie. »

Bon, encore une franche rigolade…mais sinon, là où l’on voit la lâcheté de Libération, c’est que ce journal libertaire, vents debout contre toute censure…et bien cette pauvre feuille de chou…voilà ce qu’on peut lire sous cet article…

« Libération a décidé de ne pas ouvrir cet article aux commentaires. »

Vu que les sites internet des journaux ne font plus leur boulot…je vais le faire à leur place…alors réagissez à cet article de Libération…sans censure…

Cherea

25
Nov
09

L’identité française…

Apparemment la question à dix milliards?

Des années que je me pose la question, que je cherche des réponses…Vendredi dernier, j’ai dîné avec une flopée de journalistes espagnols, dont pas mal de gauche…Discussion qui arrive assez rapidement sur La France, Thierry Henry, la main et puis sur l’Algérie…j’ai donc raconté à ces types, qui ont un bon fond, comme moi, les débordements, les émeutes, les insultes à la France…la prise de la Mairie de Toulouse…bref tous les problèmes liés à une immigration incontrôlée…et là ils n’en revenaient littéralement pas, me disant qu’en Espagne c’était plutôt les Sud-Américains qui posaient problème même si on voit de plus en plus de bonnes femmes voilées…Bref ils étaient assez étonnés de la situation française…un journaliste a même ajouté en toute naïveté qu’il était retourné à Paris récemment à Paris et n’avait pas reconnu la population en l’espace de quinze-vingt ans…je leur ai dit alors de ne pas s’en faire et qu’ils auraient prochainement les mêmes problèmes liés à l’immigration massive et en un temps record…On a alors commencé à s’interroger, après quelques bières sur notre identité propre…

Je leur racontai donc des souvenirs d’enfance, des colonies de vacances, des petits villages et des églises, des fromages, du bon pinard, les liqueurs vidées après les repas de famille…les amours adolescentes, la musique, des souvenirs de lecture, Cervantés, Balzac, Proust, Kafka, Shakespeare, Goethe…dans le même corpus littéraire…nos voyages en Europe, à Prague, on s’est foutu de la gueule des Anglais…nos problèmes quotidiens…bref…avec ce type que je ne connaissais pas…et avec qui j’étais radicalement différent…et bien on avait énormément en commun…

Donc voilà, l’identité française, c’est quelque chose de fondamentalement européen avec ses spécificités…voilà un passé commun…

Marc Bloch a écrit « Il est deux catégories de Français qui ne comprendront jamais l’histoire de France , ceux qui refusent de vibrer au souvenir du sacre de Reims ; ceux qui lisent sans émotion le récit de la fête de la Fédération. »

Que pourrait-on dire, s’approchant pour définir une identité européenne, quelque chose du style  » être Européen, c’est pleurer la Chute de Rome et se réjouir de celle du Mur de Berlin ».

Être français, c’est être Européen…avec ses différences…

Bon, sinon, en ce moment, une affaire médiatique défraie plus ou moins la chronique…En effet, une  pauvre fille, ressortissante marocaine a été explusée du Royaume de M VI car elle a marqué sur une fiche de renseignement aéroportuaire demandant sa nationalité: Sahara Occidental…bref…les Marocains ont pris peur…et ont expulsé cette pauvre fille vers les Canaries sans passeport et la fille, Aminatou, se retrouve donc apatride…et là, bien entendu… la fille est soutenue par toute la caste culturelle…avec en tête Javier Bardem et à la radio j’ai entendu un acteur dont j’ai oublié le nom qui chialait littéralement en parlant de la pauvre fille…Vraiment la même sale engeance partout, ces acteurs, chanteurs…à se faire de la pub sur le dos d’une pauvre fille…

Cherea, complètement débordé…

19
Nov
09

Deux équipes de France en Afrique du Sud

Alors comme cela on aura deux équipes à la coupe du monde de football…La France, bon pas glorieux mais on y sera et c’est là le plus important…le  reste n’est que littérature, la main d’Henry, on s’en souviendra…

Merci M.Henry, il en fallait des couilles pour mettre la main, savoir que l’on se fera traiter de tricheur, que l’on sera hué et conspué…mais c’était pour le bien de la nation…de l’équipe française de football…Puis j’aime bien Domenech…je vois bien un coup de Trafalgar et l’edf est mon gros outsider pour la coupe du monde…

Les Irlandais, magnifiques looser, rôle traditionnellement dévolu à la France, changement d’époque…et c’est tant mieux…J’ai vu le match dans un pub irlandais, superbe ambiance…des deux côtés…tant français qu’irlandais…

L’Algérie sera en Afrique du Sud, moi qui souhaitais la présence de l’Égypte…enfin bon, une équipe algérienne où la moitié des joueurs est née en France et où l’autre joue dans les clubs français…alors « one, two, three, viva l’Algérie ».

Les débordements qui ont suivi…que j’aimerai que l’edf et l’edf bis, se retrouvent dans le même groupe…en Afrique du Sud…je vois déjà les affrontements qui ne régleront toujours pas le passé….

Un point positif de la colonisation? L’équipe de football d’Algérie…qui est en coupe du monde grâce à la France…

De rien, c’est cadeau…

Cherea

17
Nov
09

No future

Tout est foutu, pas besoin d’être punk pour le savoir…puis les punks, j’ai jamais eu l’âge, c’était déjà démodé quand j’ai atteint les années de suivre des modes, aux alentours de quinze piges…

Il y a très exactement seize ans, jour pour jour, j’étais dans les tribunes du Parc des Princes, c’était le jour de France-Bulgarie, le match décisif pour participer à la coupe du monde 1994 aux Etats-Unis. Mon père, qui aimait le pays de John Wayne, nous avait dit que si la France se qualifiait, ce serait l’occasion de faire un beau voyage…

La France mène 1-0…puis vint l’égalisation de Kostadinov…et puis la dernière minute, le fameux centre de Ginola qualifié par Houiller d’exocet…pour les masochistes, c’est là

Je me rappelle, toute une époque, la France en récession en 1993…le suicide de Bérégovoy, les débuts de Balladur, Mitterrand qui n’en finit plus de mourir…

Assis dans les tribunes, j’en avais pleuré, à l’époque, mon horizon se réduisait au lendemain, aux entraînements de la semaine, au match du dimanche…et puis à l’été que je devais passer aux Etats-Unis…aller voir des matchs de football de la coupe du monde…

C’était il y a seize ans…c’était un mercredi…une date repère…je me rappelle que j’avais vu mon premier film pornographique sur Canal+, le samedi 7 novembre en revenant d’une boom…

Il fallait lutter pour voir un film X il y a une quinzaine d’années…il fallait attendre le premier samedi de chaque mois…se lever vers 00h30, glisser sur la moquette…ne pas faire de bruit…c’était tout un effort…

Maintenant, il suffit d’avoir accès à Internet… toute une notion de l’effort qui s’en va…

Un simple exemple…une époque qui change…il fallait travailler pour gagner de l’argent… la thématique de l’effort. Désormais, suffit de se lever et d’aller pointer dans le 7ème arrondissement de Paris pour espérer ramasser un billet…la perte de l’effort tant dans le cul que pour gagner son argent…

Le même jour, des Algériens foutent le feu à des bagnoles, à des bateaux…parce que le résultat d’un match de foot ne leur convient pas…la preuve par l’image que des Algériens foutent la merde en France, mais aussi en Algérie…des émeutes clairement ethniques et si l’un ose dénoncer ce fait…on se fera tomber dessus…pour racisme lorsqu’on ne fait que décrire un état de fait…

J’ai regardé le match de samedi France-Irlande dans un pub irlandais…avec beaucoup d’Irlandais…on a partagé des bières…chacun supportant son équipe dans le respect de l’autre.

Aucun incident comme prévu. Aurais-je pu aller voir le match Egypte-Algérie dans un bar de Barbès si j’avais été Egyptien?

Obama qui va courber l’échine devant les Chinois pour une poignée de dollars, et qui ne vient pas lors des cérémonies de la chute du Mur de Berlin…Il s’en fout de l’Europe…il serait temps de redéfinir une alliance, de monter une super-puissance européenne…

No future, que des branleurs qui le matin se lèvent pour aller prendre de l’argent gratuit et le soir foutent le feu à cause d’un match de foot…

L’allié historique américain qui tourne le dos à l’Europe…

No future, le combat est presque perdu…et pourtant certains continueront à lutter…

Paraît que la seule vraie question philosophique est celle du suicide…jamais été philosophe pour un sou…alors tel Sisyphe, je continuerai à pousser ma pierre sans relâche, une seconde de bonheur pour des années d’effort…mon destin, notre croix…certes no future mais reste carpe diem…

« Les plus désespérés sont les chants les plus beaux,

et j’en sais d’immortels qui sont de purs sanglots »

Musset, La nuit de Mai

Cherea

14
Nov
09

Pourquoi?

Pourquoi est-ce que je suis rentré à six heures du matin avec trois grammes dans le sang?

Pourquoi est-ce que je me suis embrouillé avec ma chérie? Probablement quelque chose à voir avec la première question.

Pourquoi est-ce que quand tu es célibataire, tu galères pour attirer l’oeil des jolies filles et quand tu ne l’es plus, elles te draguent de manière scandaleuse?

Pourquoi est-ce que Céline, Borgès et James Ellroy ont marqué à ce point mes goûts littéraires?

Pourquoi est-ce que je ne roule pas en Ferrari?

Pourquoi n’ai-je pas le blé pour m’acheter une sculpture de Giacometti que j’aime tant, la finesse des traits, le mouvement…?

Pourquoi est-ce que Google nous afflige quasiment chaque jour d’une nouvelle page pour fêter un événement à la con, les 40 ans de Rue Sésame, l’invention du Code-Barre, Halloween et aujourd’hui, 14 novembre une page qui mentionne la découverte de l’eau sur la Lune…tout sauf la chute du mur de Berlin…?

Pourquoi est-ce que ma chérie ne comprend pas que je lui interdise d’utiliser mon stylo plume…?

Pourquoi est-ce que je ne me lasse jamais de lire le Roi Lear, d’écouter Haendel, Bach et Jimi Hendrix…?

Pourquoi autant de questions qui n’attendent pas de réponses?

Pourquoi un post si pitoyabable?

Cherea, qui a la gueule de bois et dont la pression monte à l’approche du match Irlande-France…

 

13
Nov
09

Les meilleures séries TV…

On classe tout et dans le même moment il n’y a plus de hiérarchie, tout se vaut…le discours des pédagogues à la con et des autres salopes qui vous rentreront dans le crâne que Diam’s ou Grand Corps Malade au programme du bac français sont tout aussi légitimes que Balzac…en prenant comme exemple d’auteur incompris et novateur Céline…

Une petite saillie qui n’a pas grand rapport avec le sujet du jour, néanmoins, avec la prolifération des séries dont nous sommes inondés par tous les canaux…il semble raisonnable de pouvoir faire un classement, ou du moins de distinguer une dizaine de séries qui m’ont marqué…

  • Oz, une série tellement incroyable, un tel miroir de la société et des innovations formelles et narratives qui marquent un avant et un après. Une étudiante a fait une thèse sur cette série et le monde diplomatique un article.
  • Dream On, par les créateurs de Friends, mais en bien plus marrant, l’histoire d’un éditeur New-Yorkais qui se tape tout ce qui bouge. Innovation formelle dans cette série, reprise à toutes les sauces, un extrait d’un film en noir et blanc illustre les pensées de Martin Tupper.
  • Les Soprano et son intro d’anthologie, mais aussi une telle profondeur dans la psychologie des personnages, une flopée de thèmes brassés…de la violence, de l’humour, quasiment tous les sentiments humains qui sont traités…tellement brillante que certains n’hésitent pas à comparer cette série à The Great American Novel, chimère de tous les auteurs américains…et je les rejoins..
  • Les Simpson, tout le monde connaît, 20 ans de rigolade.
  • South Park, les Simpson en plus trash, qui colle plus à notre époque et puis le dézingage continu de bobos et progressistes en tout genre a le don de me plaire
  • The Shield, Los Angeles, ses gangs, ses flics ripoux, sa discrimination positive, Vic McKay, sa violence à tous les coins de rue, son action…dans cette série, on ne voit jamais Hollywood, les plages, les riches, les people…et tout ce qui fait passer L.A. pour la cité des anges…et de sacrés acteurs…Glen Close, Forrest Whitaker…
  • Action, une seule saison, mais quelle saison, huit malheureux épisodes pour la première série qui montre l’envers du décor d’Hollywood dont la série Entourage n’est qu’une pâle copie…
  • The Wire, série dont l’immense auteur de romans noirs sur la ville de Washington, Georges P. Pelecanos, est le grand manitou…finesse de l’intrigue, caractères vrais des personnages…
  • Profit,une série diffusée sur Fox, quelques malheureux épisodes, c’est l’histoire d’un cadre, d’une multinationale très peu éthique, qui n’hésite pas à user de tous les moyens possibles, avouables et imaginables pour monter dans l’organigramme…série vraiment dérangeante…et donc à conseiller…

Voilà un tour des séries qui m’ont marqué. Vous pouvez remarquer qu’à l’exception des séries animées, elles sont toutes terminées et deux n’ont même fait qu’une saison. En effet, à l’heure où les séries TV ont remplacé la télé-réalité, et bien je pense qu’en termes de création et de liberté, un acmé a été atteint au début des années 2000 lorsque les séries n’avaient pas encore atteint cette puissance incroyable…aujourd’hui, c’est une industrie tellement profitable qu’il n’y plus trop de place pour la création…

Je pense que l’on peut comparer la situation des séries TV à celle du cinéma…une époque de création incroyable avant que cette industrie ne devienne quelque chose de trop cadré, trop formaté par un cahier des charges dicté par les principaux diffuseurs…nous avons vécu un âge d’or…entre 1992 et 2002…à peu près…ce qu’on diffuse…aujourd’hui…je ne pourrai pas vraiment vous dire…

Il m’a suffi de voir un épisode de Prison Break pour comprendre que c’était une merde intégrale, un épisode de Desperate Housewife pour voir que les scénaristes de cette série devaient être les cadres d’une grande multinationale qui vend des lessives…Plus rien d’intéressant…RAS…du moins aux États-Unis…peut-être qu’un renouveau viendra d’autre part…de France? Royaume-Uni?…à moins que HBO…

Cherea…

12
Nov
09

Une découverte en polar

J’adore le roman noir, le polar…pas le policier, pas trop non plus l’enquête à l’ancienne…Disons que James Ellroy fut pour moi un vrai choc littéraire et que c’est par lui que je suis entré dans ce monde il y a 7-8 ans…

Bref, des romans noirs, j’en lis vraiment à la pelle…si bien que maintenant, je commence à avoir fait le tour…évidemment pas tout le tour non plus, je n’ai jamais lu Léo Mallet, très peu d’auteurs français du néo-polar, à part Manchette…et il y a encore des auteurs que je n’ai que peu touchés comme Mcbain, Westerlake…mais je pense pouvoir dire que j’ai une assez bonne vision globale (expression typiquement Novlangue Managériale) ou pour parler mieux Français, je dirai que je connais le sujet…

Tout cela pour dire que découvrir un bon auteur de romans noirs et bien ce n’est pas facile…alors en ce moment je lis un truc qui s’appelle Rage de dents de William Lashner, car il y a trois semaines, je suis tombé sur l’homme marqué du même Lashner.

J’avais déjà croisé sa route à Lashner il y a plusieurs années, j’avais lu la quatrième de couverture et puis ça parlait d’un avocat alors je m’étais dit que j’allais me faire chier avec un procedural à la Perry MasonErreur réparée il n’y a donc que quelques semaines…

Donc Lashner met toujours en scène le même héros, Victor Carl, avocat pas tout à fait miteux mais pas non plus un grand avocat de la place…bref le type associé dans un cabinet avec Beth Derringer, qui s’occupe de défendre des meurtriers, d’aider des petites vieilles tyranniques à ramener leur fils à la maison…tout cela bien entendu si une provision est versée car Victor Carl se définit comme « une pourriture capitaliste égoïste » du moins voudrait-il s’en convaincre…car au fond c’est un bon gars…

Enfin, autre originalité, toute l’action se passe à Philapdelphie…en effet, il y a une vraie géographie du polar et si Carl Hiassen est l’écrivain de la Floride, Ellroy celui de L.A., Charyn celui de New-York, James Lee Burke celui de la Nouvelles-Orléans, McCarthy celui du Texas, Izzo celui de Marseille et bien Lashner est sans aucun doute celui de Philadelphie…

Donc à lire s’il vous tombe sous la main, ce n’est pas un chef d’oeuvre mais un bon moment à passer avec cette douce et désagréable impression d’avoir un miroir dans ses mains en la personne de Victor Carl…Lâche et courageux, con et malin…bref toute la dualité masculine en un personnage…ici pas de super héros, juste un homme, dans ses contradictions, toute sa connerie mais aussi sa fulgurance, sa réflexion…c’est déjà pas mal…et puis ça change des dernières saloperies qui mettent en scène trois femmes puissantes ou encore Lisbeth Salander qui déjoue à elle seule tous les complots grâce à sa seule intelligence…

WLashner

9782070396634FS

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cherea

10
Nov
09

Plein de choses…

Une absence de quelques jours sur son blog et c’est immédiatement la débandade question audience…À peine quelques dizaines de lecteurs ces trois quatre derniers jours…les raisons sont simples. un week-end à Paris (pour ceux qui ne le savent pas, je réside à Madrid) et beaucoup de travail…néanmoins, dans ma besace qui me suit partout, un stylo bic et mon petit carnet Moleskine, couverture rigide noir, sur lequel je note quasiment tout et en vrac, une simple trace écrite pour me remettre une humeur, une pensée sur le moment fulgurante, complètement banale à la relecture…un rendez-vous chez le médecin, un numéro de réservation…de tout absolument de tout…donc ce week-end, éloigné d’internet et d’un quelconque clavier, j’ai donc noté et archivé sur ce blackbook ce dont je voulais vous faire part…

VENDREDI 6 NOVEMBRE

Attention: Carmeliro se fâche. Désolé, je n’arrive pas à insérer cette vidéo. C’est donc le psychodrame en Espagne. Un bateau de pêche, l’Alakrana, qui croisait à hauteur des côtes somaliennes est retenu en otage par des Somaliens depuis une quarantaine de jours, les pirates demandent la libération de leurs potes retenus en Espagne, sinon ils exécuteront des otages. Le ministre de la défense en charge de ce dossier est une sorte d’icône socialiste, une femme de gauche plutôt bien foutue…bref les pirates doivent plutôt se marrer d’avoir à faire à une telle gamine qui a la tête d’un gentil poussin mal réveillé sur cette vidéo de conférence de presse dans laquelle elle explique qu’elle est fâchée. Bonne chance aux familles des otages…

carme_chacon

C'est moi qui vais libérer les otages de l'Alakrana

Vendredi encore, je prends l’avion dans l’après-midi, j’arrive à CDG, ma mère m’attend, je rentre à la maison. Je déjeune et dîne en même temps, foie gras, steak, tomate, éclair au chocolat.

Je pars rapidement pour un troquet de l’Est parisien, c’est l’anniversaire surprise de F. que sa copine a habilement manigancé dans son dos. Je l’ai encore eu au téléphone une heure auparavant pour lui souhaiter un bon anniversaire et lui dire que j’étais à Madrid. Le bar est assez pourri mais le service agréable. La présence de trois piliers de bar dont un Péruvien en France depuis 24 ans ajoutent au charme désuet. Ici, ça fume encore au bar. J’évite, il y a un enfant en bas âge dans la salle. J’ai revu avec plaisir mes amis de toute la vie. V. me dit qu’il faut envoyer l’armée en banlieue et faire des exemples. Beaucoup partagent son opinion en termes moins violents. Enfin F. arrive… »Happy birthday… » des émotions se dessinent sur son visage.

Enfin T. et P.N. arrivent. P.N. de Rome…lui aussi a fait la surprise à F., ne manque que N. pour des raisons économiques, il n’a pu venir de Barcelone.

La soirée suit son cours, l’alcool coule, le Côte du Rhône n’est pas mauvais, le buffet correct.

Arrive J. Nos relations sont très ambiguës. Nous nous connaissons depuis 15 ans, parfois très amis, parfois ennemis, nous nous mettons sur la gueule de manière violente, nous sommes littéralement différents, tellement inconcevable, pourtant nous nous retrouvons sur certaines choses…je peux lui demander de l’aide si je suis dans la merde, il le fera et moi pareil…quelque chose entre nous…je ne sais pas…bizarre…en tout cas, deux ans que je ne l’ai pas vu…salutations tendues…l’alcool aide à détendre les tensions…

Arrivent G. et L., respectivement journaliste à RadioFrance et substitut du procureur…en banlieue parisienne…au moins trois ou quatre ans que je ne les ai pas vues les deux…toujours aussi agréables physiquement…G. attaque tout de suite P.N. sur Berlusconi, sa politique raciste, ses incartades…P.N. la sèche rapidement…G. comprend vite que la formation idéologique intégrée chez RadioFrance et en école de journalisme ne fera pas le poids face à la mécanique intellectuelle parfaitement huilée de son contradicteur…Je me tiens à l’écart du débat jusqu’au moment où G. et L. nous asticotent en faisant la promotion de l’entrée de la Turquie dans l’Union Européenne…je lui démontre par A+B que c’est la mort de l’UE…elle n’en démord pas… »très bien, finis-je, hereusement qu’il y des mecs comme moi et P.N. pour protéger des filles comme vous »… Encore un peu plus d’alcool, je dis à G. qu’elle n’a pas beaucoup changé et qu’elle est toujours aussi jolie…elle me remercie nullement gênée et m’avoue qu’elle avait le béguin pour moi en terminale…que des choses auraient pu se faire…alors…elle a un mec depuis sept ans…moi une chère depuis deux ans…des projets…avec elle…qui sait peut-être…un jour…nous oublierons nos engagements le temps d’une étreinte….

Durant la même soirée, je parle avec Le., une jolie Algérienne de 26 ans qui vit en France depuis une dizaine d’années du côté d’Aix…maintenant à Paris…elle me demande… pourquoi vous vous laissez marcher sur les pieds…pourquoi les arabes ici se sentent tout permis… pourquoi autant de voiles…à Marseille… d’insécurité? Je tente de lui expliquer puis m’y refuse tellement la situation qu’elle décrit de ses mots simples, dépasse l’entendement…

Une preuve de plus que la France fout le camp…

Je rentre vers trois-quatre heures… je suis éméché…

SAMEDI 7 NOVEMBRE

Je me lève vers 10 heures, je prends une aspirine…un bain brûlant…l’excellent croissant de mon boulanger…je suis habillé et prêt à décoller vers 11h30. Je souhaite m’acheter quelques fringues…tout est plus cher qu’à Madrid…environ 30 ou 40% plus cher…en revanche, se promener dans Paris…en voiture par une journée d’automne…est incomparable…les grandes avenues… les rues homogènes…les gens bien habillés, les jolies filles…

Je file chez Gibert, boulevard saint Michel, afin de me recharger en livres, le rayon français de la Fnac de Madrid n’offre que peu de choix… et puis l’occasion c’est moins cher… j’achète donc: la Grande déculturation de Renaud Camus, l’homme du lac de Indridason, la Route de Mccarthy, Bone de Chesbro, Soul Circus de Pelecanos, le Guerrier solitaire de Mankell, Rage de dents de Lashner, les égouts de Los Angeles de Connelly, 1977 de David Peace…

Voilà le programme de mes prochaines lectures, j’essaierai de faire une note de lecture de la Grande déculturation, conseillé par Didier Goux. Le tout m’est revenu à moins de 43 euro.

Ensuite, direction le cinéma du Panthéon pour voir Un prophète. Un film absolument hallucinant, probablement le meilleur film du meilleur cinéaste français. Meilleur film français depuis une dizaine d’années.

un-prophete

Ensuite j’ai vu T. qui m’a parlé de ses projets littéraires, j’espère que ça marchera.

Revenu à la maison, vu en partie le match du PSG sut Foot+. Le PSG a encore perdu, dix ans que ça dure et pourtant je ne peux me résoudre à supporter une autre équipe, le sens des valeurs, de la loyauté, l’aveuglement, je ne sais pas….

Parti le soir manger chez J.M., six personnes à table. Repas excellent,mais trop mangé. Deux bouteilles de  champagne Cattier en entrée avec les amuse-bouches. tranche de fois gras, accompagné d’un magnum de Pomerol, suivi d’un Saint-Jospeh, pour le gigot d’agneau avec un gratin d’anthologie et des échalotes confites…un plateau de fromage…mes papilles sont encore exaltées en ce mardi…une bouteille de Graves pour faire suivre…et du Ruinart pour l’assiette de desserts qui comprend des crêpes flambées…une tarte au chocolat…un fondant… de la glace…je suis plein… il nous faut le digestif…

J.M. sort une poire, excellente, introuvable dans le commerce, il me raconte comment il l’a eue « Profites-en, c’est les dernières, le papy qui les fait est mort, son fils n’a jamais voulu apprendre, ecnore un truc qui se perd ». Nous avons donc bu la poire en l’honneur du papy dont le savoir-faire s’est perdu.

Sorti vers une heure. J’ai rejoint toute la bande, bu des canons, le plaisir de se retrouver…Couché vers quatre heures.

Levé je fais ma valise. Ta. arrive avec sa copine du moment, Li. est également présent. Nous mangeons un sauté de veau arrosé d’un viña pomal, vin de la Rioja…du champagne et aussi une coupe colonel…

15 heures 30, je dois prendre le bus Porte Maillot pour aller à l’aéroport…

Une jolie fille assise à côté de moi, elle pleure, j’imagine une dure séparation…je m’endors dans le bus…elle aussi…on se réveille… on se sourit….j’embarque…une heure de retard…pas un mot d’excuse de la part de la compagnie…je dors dans l’avion…trois  jeunes Espagnols hurlent littéralement dans l’avion. Ils me réveillent. J’en ai marre de cette éducation qui fout le camp partout en Europe et dans le monde.

Je récupère ma valise. J’attends le bus, la fille qui m’a souri dans le car de la Porte Maillot est là aussi. Je lui demande une cigarette, elle me la tend avec gentillesse, me l’allume. Quelque chose se passe. Une étincelle…Un ange passe… Je suis loyal et fidèle à une femme. Je rentre. Elle m’attend, on s’embrasse. Je lui raconte mes jours sans elle, ce que vous venez de lire, quelques détails en moins, la conclusion idéale d’un-week end trop court…

Cherea

04
Nov
09

La GAUCHOSPHÈRE est un bordel…

 

La GAUCHOSPHÈRE est dans son ensemble un véritable bordel, dans le sens lupanar, et une infinité de putes la peuple… on peut vraiment y croiser toutes sortes…des pauvres types qui se retrouvent là sans vraiment savoir comment ils y sont arrivés, un peu comme la charmante fille de province qui tombe amoureux d’un type qui la met fissa sur le bitume…on connaît l’histoire, un pauvre étudiant en faculté qui se cherche un combat, une voie…et puis apparaît un prof qui a un poil plus de charisme que les autres et qui va t’expliquer qu’il est de ton devoir de lutter à mort contre la bête immonde…et puis  on se retrouve avec un Julien Coupat…ou un Julien Dray…selon les cheminements personnels…mais un combat sans risque…où on ne peut que donner des coups et ne pas en prendre…et puis ensuite tirer la couverture à soi et prendre toute la gloire…à l’issue d’un combat qui n’a jamais eu lieu…c’est l’héroïsme aseptisé dont on peut être fier…combattre les heures les plus sombres de notre histoirele ventre est encore fécond…il faut le stériliser…le voilà leur combat…scruter le désert des Tartares pour mieux combattre les moulins à vent…

Que d’énergie dépensée en pure perte…

En revanche d’autres sont très conscientes du fait qu’elles ne font qu’arpenter le trottoir et écarter les jambes…à collecter du blé pour un mac invisible dont elles n’ont même pas conscience…

Le mac en question est le capital, le marché, ils l’enrichissent à force de publier leurs inepties qui ne passent pas à l’épreuve des faits…ce sont les idiots utiles du capitalisme…

L’exemple le plus patent est bien entendu la posture commune des grands patrons et des types d’extrême gauche sur les clandestins, renommés sans-papiers… Bouygues-Besancenot-Cali même combat

cali-bordel

Tout le folklore de la GAUCHOSPHÈRE...en une image...manquent le bruit et les odeurs

Disons que les styles varient pour les putes de la GAUCHOSPHÈRE et au final, ne pas oublier qu’une pute est une pute…jeune, pimpante, jolie ou vieille peau dégueulasse qui n’a plus que cela…

Pour illustrer le dernier exemple, je choisirai CSP

CSP, c’est le petit branleur qui crie derrière son ordinateur et qui doit vaguement  appartenir à un syndicat mais qui doit fermer sa gueule quand son petit chef lui dicte un ordre…

CSP, c’est le type qui a découvert Besancenot et qui s’est reconnu dans le discours petit-bourgeois de gauche…qui va finir Sénateur du PS dans une quinzaine d’années…

CSP, c’est le type qui gueule comme un putois lorsque Jean Sarkozy est pressenti pour présider aux destinées de l’EPAD, poste où l’on est élu, je rappelle…et CSP c’est le même type qui brûle pour Olivier Besancenot…arrivé là par népostisme…

CSP c’est le type qui a quelque chose en lui de CGB, suffit de voir la bannière des deux blogs, CSP, c’est au CGB qu’il voudrait ressembler sans en avoir les moyens…

le CGB, c’est marrant, c’est intelligent, il y a de la culture, des points de vue…un excellent blog iconoclaste…

CSP, c’est risible, c’est de l’auto-censure, c’est un exposé de lieux communs, c’est le blog qui reste bien dans les clous…

CSP, c’est un type qui s’est retrouvé à militer du côté du NPA, tout comme certains pauvres types se sont retrouvés dans le parti nazi, sans vraiment choisir, c’est les circonstances qui l’ont amené là…

…probablement des parents soixante-huitards qui refaisaient l’Histoire à chaque repas et racontaient comment c’était bien mai 68, alors CSP cherche à revivre les jouissances des pères…

je ne suis pas un grand fan des théories psychanalytiques…cependant, ayant lu Sophocle et puis Freud qui a remis le truc au goût du jour, on sait que pour grandir, il faut d’une manière ou d’une autre tuer le père, c’est le complexe d’Oedipe…le tuer symboliquement bien évidemment….

CSP n’a pas réussi à passer ce cap…et il ne fait donc que vivre les fantasmes de ses parents…CSP, c’est la petite fille qui se présente aux concours de beauté pour gamines sous les pressions maternelles…sauf que la gamine claque la porte à 16 ans, ce que n’a pas encore fait CSP…

Alors CSP, on se prend en main et on passe le cap…on rejoint le CGB, si celui-ci veut bien de toi après bizutage…

CSP, c’est le mec que j’inviterai à un dîner de con en compagnie du CGB, de Didier Goux, d’ILYS, du Grand Charles, d’Hank, de Baroque et Fatigué, Pierre Robes-Roules…et beaucoup d’autres…

Cherea en mode combat….

Addendum: si certaines prostituées venaient à lire cet article, je leur présente mes plus plates excuses pour les avoir comparer aux illuminés de la GAUCHOSPHÈRE…

04
Nov
09

Pour en finir avec Al-Andalous

C’est la référence mythique et absolue des progressistes qui n’en savent pas un foutu rayon côté histoire et qui se permettent de mettre en avant une période dont ils ne connaissent que trois malheureux mots: tolérance, liberté de culte…et Averroés…

Averroés, c’est l’alibi, l’arbre qui cache la forêt…un savant…un érudit…un humaniste…pas grand doute là-dessus…Lorsqu’on parle d’Al-Andalous…on imagine une période dorée où coexistaient les trois monothéismes dans un esprit festiviste…

Il est évident que cette période a été d’une grande richesse scientifique, architecturale…suffit d’aller en Andalousie pour s’en apercevoir…Néanmoins, cette soi-disant période de tolérance est un fantasme transformée en réalité sous la parole d’Obama, d’Edwy Plenel ou encore de Gérard Jugnot.

mezquita_cordoba

Magnifique cathédrale, à visiter si vous en avez l'occasion, cathédrale connue sous le nom de la Mezquita en Espagne...

La réalité est moins rose…plus noire. Qu’en fut-il des conversions forcées? des taxes hallucinantes? d’un statut de citoyen de seconde zone pour les Chrétiens et dans une moindre mesure pour les Juifs? De la pratique de l’esclavage?

Quelle incroyable période de tolérance que celle-ci qui dura sept siècles… À la question pourquoi aucune cathédrale ou église ne fut construite dans les zones occupées par les Maures durant cette période?

Que pourrait répondre Edwy Plenel?

« La tolérance, la tolérance… »

Ce fut une grande civilisation mais elle ne fut certainement pas la plus tolérante…

Enfin, on présente souvent la période qui suivit comme une période de ténèbres…alors qu’il s’agit du Siècle d’or espagnol… au cours duquel Vélazquez, Cervantés…transcendèrent leur art pour donner naissance à de nouvelles formes…période au cours de laquelle Bartolomé de Las Casas exprima librement son opinion lors de la fameuse Controverse de Valladolid…

Il y a bien plus de liberté dans les peintures de Velazquez, dans une phrase de Cervantés…ou dans l’exposé de De las Casas que dans toute la production de Plenel…

Relire l’histoire avec une grille de lecture contemporaine…s’appelle la réécrire l’Histoire…

Cherea…




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